Ceux qui veulent quitter la Sécu ont dû essuyer cette apostrophe très souvent. On a beau aimer les films de Laurel et Hardy ou de Charlot, ce genre de tarte à la crème finit par lasser.
Si encore le modèle américain était vraiment libéral ! Mais ce n’est pas le cas. Les salariés n'ont en général pas le choix pour s'assurer, c'est l'employeur qui décide à leur place. Quant aux dizaines de millions de personnes qui ne sont pas assurées (preuve de la faillite de ce système, d'après les collectivistes !), on sait que c’est presque toujours par choix : elles savent qu'elles peuvent compter sur un système d'assurance santé public gratuit (Medicaid), destiné à l'origine aux handicapés. Voir l’étude de David Valancogne, qui est assez critique du système américain. Le seul avantage avec les Etats-Unis est qu’ils sont moins atteints de collectivite aiguë que nous, et qu’ils n’ont pas eu l’idée baroque de construire un mammouth étatique à la française, voir aussi à ce propos l’étude de Chevallier « Yzonpa la CQ » nettement moins critique que celle de David.
J’ai trouvé sur la Page libérale un très bon commentaire de Laurent, répondant à un contradicteur qui lançait ladite tarte à la crème américaine. Le 26 décembre Laurent a écrit ceci :
Votre défense de l'étatisme "à la française" s'inscrit dans la catégorie que j'appellerais "il-est-beau-vot'-libéralisme-regardez-les-Etats-Unis" (l'exemple par excellence de pays libéral, ou, comme chacun sait, 40 millions de gens crèvent la bouche ouverte dans les rues ou dans les couloirs d'hôpitaux!!!).
En introduction, je commencerai donc par rappeler que les Etats-Unis sont loin d'être une société libre. Un ordre de grandeur pour fixer les idées : les dépenses publiques y représentent près de 40% du PIB, un pourcentage certes nettement moins élevé qu'en France (soit environ 55% - et encore, les chiffres sont trafiqués), mais tout de même très important. En particulier, le système de santé est loin être un système libre, et présente en effet de nombreux dysfonctionnements qui sont non pas une conséquence du marché libre, mais des interventions étatiques. Des réglementations coûteuses sur les assurances ou l'exercice de la médecine, des montants délirants accordés en dommages-intérêts pour les patients (donc des assurances RC faramineuses pour les médecins et hôpitaux, des pratiques inefficientes telles que la césarienne systématique pour les accouchements...), Medicare, Medicaid et j'en passe.
Vous critiquez justement les systèmes de type "HMO" aux Etats-Unis (avec généraliste et réseau de soins imposés au patient) mais vous oubliez de dire que 1. ce n'est pas l'unique système qui existe aux Etats-Unis (loin de là) et 2. ce système, apparu il y a une trentaine d'années, est aujourd'hui vivement critiqué et tombe dans le discrédit, puisque les économies réalisées ont été plus que douteuses et qu'une liberté fondamentale a été retirée au patient.
Aujourd'hui, une fois de plus, nous importons ce qu'il y a de pire aux Etats-Unis [HMOs], et prétendons en faire un modèle unique, alors justement que les Etats-Unis s'en détournent (autre importation du pire, à venir : les quotas ethniques et la discrimination positive). On peut donc s'attendre aux effets suivants : pénurie accentuée, "flicage" des médecins et des patients, les riches et les pistonnés trouvant les moyens de "sauter les queues", développement d'un marché noir, incitation supplémentaire à l'expatriation des plus productifs (médecins ou patients).
Vous me citez les "sinistres" du système américain, personnellement, je vois surtout des personnes aisées et des politiciens (ceux-là mêmes qui prêchent le système public et la médecine "à une vitesse") provenant des pays à système de santé étatisé ou quasi-étatisé (UK, Canada, France), allant se faire soigner aux US ou à l'hôpital américain dès que les choses deviennent sérieuses. N'est-ce pas justement un signe de soviétisation avancée du système ? Nous pourrions dire la même chose de l'Education Nationale.
Si vous voulez un système qui se rapproche plus du marché libre, prenez la Suisse (ou seule existe l'obligation de souscrire à un panier minimum d'assurance, un peu comme l'assurance automobile en France). Pour une fraction de ce que me coûte aujourd'hui la "sécu" en France, j'ai pu, lorsque j'étais basé là-bas, souscrire à une assurance "haut de gamme" pour 4 personnes et me permettant de me faire soigner n'importe où en Europe.
Vivement donc l'écroulement de ce monument stalinien qu'est la "sécu", qui aurait pour effet de libérer de nombreuses richesses et représenterait un réel espoir de reprise pour la France. Il suffirait pour cela que quelqu'un ait le courage de faire respecter en France les directives européennes sur la liberté d'assurance.
1 commentaire:
Bonjour,
Je suis à la recherche de ce coûte aus état-unis les réglementations sur les assurances ou l'exercice de la médecine, ,assurances RC faramineuses pour les médecins et hôpitaux,
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